LES ENGAGEMENTS DU GABON
Une nouvelle approche de gestion rationnelle et durable des ressources forestières.
Dès 2002, le Gouvernement, conscient de l’importance économique et sociale du secteur forêt dans l’économie nationale, s’est engagé, avec le concours des partenaires internationaux, à initier une nouvelle approche de gestion rationnelle et durable des ressources forestières du pays. Dans cette logique, le gouvernement du Gabon a initié un Programme Sectoriel Forêt, Pêche Et Environnement (PSFE) soutenu par plusieurs partenaires du Gabon dont la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence française de développement (AFD), l’Union européenne, les Etats-Unis et la Banque mondiale.
Le Programme Sectoriel Forêt, Pêche Et Environnement (PSFE) aide à orienter l'action du gouvernement vers deux directions : la gestion durable des ressources forestières et la transformation locale du bois afin de générer plus de valeur ajoutée. Le Gabon détient la deuxième plus vaste étendue forestière du Bassin du Congo, la deuxième forêt la plus vaste au monde après celle de l’Amazonie. En effet, le domaine forestier du Gabon couvre plus des trois-quarts du territoire national, s’étirant sur plus de 22 millions d’hectares. On y trouve plus de 400 espèces de bois, y compris l’Okoumé, une espèce très prisée, mais aussi 150 espèces de mammifères et 650 espèces d’oiseaux. En outre, le secteur forestier, deuxième source d’emplois formels après le secteur public, représente jusqu’à 60% du PIB hors pétrole.C’est aussi la deuxième source des devises étrangères après le pétrole.
L’appui de la Banque mondiale dans ce secteur vise deux objectifs et reste conforme à la Stratégie d’aide-pays adoptée par son Conseil d’administration pour la période 2005-2009: appuyer la diversification de l’économie, en renforçant en particulier la transparence et l’efficacité de la gestion des finances publiques et des ressources naturelles ; et promouvoir un environnement favorable au développement du secteur privé, en vue d’améliorer les indicateurs sociaux.
Pour y parvenir, la Banque mondiale a consenti un appui budgétaire de 15 millions de dollars, dont le but est de soutenir les réformes institutionnelles nécessaires pour une gestion optimale et efficiente du domaine forestier national. Il s’agira notamment de promouvoir un débat ouvert au sein de la société sur la gestion du patrimoine public, donc de jeter les bases pour une gestion transparente, durable et équitable des ressources naturelles du pays. L’accent sera mis sur la publication de l’échéancier, carte des permis et des bilans de recouvrement, le retour au domaine des permis défaillants et l'observation tierce pour le contrôle de l’exploitation illégale est le deuxième appui administré par la Banque mondiale est un don du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) de 10 millions de dollars. Cet appui a pour objet de renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles de l'Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), qui a pour mission de mettre en œuvre le programme gouvernemental de protection, de sensibilisation et gestion de la biodiversité à travers le réseau de parcs nationaux.
Un renforcement des capacités humaines est indispensable à cet égard et le rôle des éco-gardes est essentiel. Ils ont pour mission d’assurer la surveillance et la protection des parcs nationaux, collecter les données sur l’état du milieu et sensibiliser les populations riveraines sur les enjeux de la protection de nature. Les éco-gardes sont recrutés à travers un appel d’offre public à candidature diffusé dans les villages, les préfectures, sous préfectures et administrations en périphérie des parcs nationaux. Leur formation dure trois mois, durant les lesquels les candidats retenus apprennent la biologie, la géologie, les techniques de sensibilisation des populations, la méthodologie à la collecte des données et la navigation en forêt. Au delà de la simple conservation des ressources et de la biodiversité, le Gouvernement gabonais, avec l'appui de ses partenaires, s'oriente à travers cette politique vers le développement du secteur de l’écotourisme, pour lequel l’expertise de la Banque mondiale est aujourd’hui très sollicitée. « La diversification de l’économie gabonaise est devenue une nécessité vitale pour l'avenir du pays, et de ce point de vue, l'écotourisme est un secteur qui doit maintenant faire l'objet d'une attention toute particulière », a souligné Richard Auguste Onouviet, ancien ministre gabonais du Plan. La nécessité de mettre l’accent sur l’écotourisme est davantage soulignée par la crise financière mondiale qui a occasionné une chute abrupte de la demande du bois gabonais à l’étranger.
Plus de la moitié du bois produit au Gabon est exporté vers l'Asie, principalement en Chine. Au-delà des efforts consentis dans le domaine forestier, le Gouvernement gabonais a également engagé une série de consultations avec ses partenaires internationaux en vue d’élaborer un programme national pour le développement de l’écotourisme.(source actu news environnement)